L'escalade en famille
Les objectifs
- Donner accès à l’escalade à des enfants de 3 à 10 ans
- Regrouper l’ensemble de la famille autour d’une activité commune et conviviale
- Donner envie aux enfants de continuer leur apprentissage à l’école d’escalade
- Développer les sorties en extérieur et utiliser l’escalade comme vecteur de rassemblement
L'escalade en famille
Conditions d'accès
En raison du nombre de places limitées sur cet unique créneau, l’accès y est seulement réservé aux adhérents inscrits spécifiquement à cette activité.
La participation d’un enfant aux activités du groupe famille impose la présence dans la salle d’un adulte ayant qualité de représentant légal de l’enfant ou d’un adulte désigné par les parents et assurant la responsabilité et la surveillance de l’enfant pendant la séance.
La personne responsable doit nécessairement être membre du SMUS Escalade avec une licence à jour et être autonome en escalade.
Les enfants ne sont en aucun cas à la charge et sous la responsabilité des animateurs bénévoles du club présent dans la salle.
Chaque enfant est membre du SMUS Escalade et titulaire d’une licence avec responsabilité civile.
Organisation des séances en salle
L’objectif des différents ateliers et jeux, est de travailler autour des 3 thèmes : motricité, affectivité et sécurité. Les jeux et ateliers techniques proposés aux enfants leur permettront d’adapter leur motricité, de dominer leurs réactions affectives, d’assurer leur sécurité et celle de leur partenaire. [Programme en annexe]
Les adultes présents aident à la mise en place des ateliers et des jeux et en assurent la sécurité.
Les activités libres sont aussi importantes que les ateliers car l’enfant ne peut se concentrer pendant 2 heures de suite. L’alternance d’ateliers, de jeux et de temps permet à l’enfant d’être plus concentré lors des ateliers techniques.
Il ne faut pas oublier le côté affectif. Les enfants, contents de se retrouver lors de cette séance conviviale, entretiennent une motivation à venir grimper avec les autres (c’est aussi valable pour les parents).
Règles et Sécurité
Dans la salle principale
Les personnes utilisant leur propre matériel ne peuvent utiliser que du matériel spécifiquement conçu pour l’escalade et s’engagent à utiliser celui-ci dans le respect des notices d’usage fournies par les fabricants.
Les grimpeurs et assureurs s’engagent à adopter les techniques et attitudes conformes aux recommandations de la FFME et aux consignes orales ou écrites présentées dans la salle.
Seul l’encordement avec un nœud de 8 est autorisé.
Lors de l’escalade en tête, le mousquetonnage de tous les points prévus dans une voie est obligatoire. Dans l’hypothèse où certaines voies ou zones d’escalade seraient interdites à l’escalade en tête, les pratiquants s’engagent à respecter ces interdictions.
L’accès au tapis n’est autorisé qu’en chaussons d’escalade (de gym pour les plus petits) ou en chaussettes. Il est formellement interdit de manger sur les tapis.
Il est interdit de grimper pieds nus ou en chaussettes.
Les enfants autonomes, ayant le bagage technique et la maturité nécessaires, peuvent s’assurer entre eux sous la responsabilité d’un adulte.
Dans l’espace « PAN »
La capacité maximum de l’espace « pan » est de 10 personnes.
Les parades sont recommandées.
Il est interdit de grimper ou de stationner sous un autre grimpeur (hors parade). Seuls les chaussons d’escalade sont autorisés dans tout l’espace. Les sacs ou les dépôts d’affaires personnelles sont interdits dans l’espace « pan ».
L’accès aux enfants n’est autorisé qu’en présence d’un adulte.
Les objectifs de formation
Adapter sa motricité
Le moyen privilégié sera le JEU, pratiqué sans matériel (type «bloc»): le béret, chat perché, 1.2.3 soleil, Jacques a dit, le compte à rebours, la chaîne, la poursuite, les relais, la pieuvre, toucher les aimants… |
Il s’agira d’amener l’enfant à acquérir de nouvelles compétences motrices :
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Une bonne utilisation des pieds est un des principaux facteurs de progrès en escalade : la puissance des jambes est bien supérieure à celle des bras, mais le débutant valorise avant tout les prises de mains, car elles sont situées dans son champ de vision proche. Des études ont montré que le débutant passe 4/5 de son temps à explorer l’hémichamp supérieur, alors que ce rapport est proche de ½ chez le grimpeur confirmé. Les situations devront donc amener l’apprenti grimpeur à :
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Dominer ses réactions affectives
En escalade, plus qu’ailleurs, les réactions émotionnelles ont une influence déterminante sur le comportement moteur. Le rôle de l’adulte sera d’aider l’enfant à maitriser ses émotions en lui donnant les moyens de:
- Se familiariser avec un milieu impressionnant (exercices adaptés au niveau de chacun)
- Faire confiance au matériel et à son partenaire
Ainsi, l’apprentissage de la hauteur sera progressif.
En moulinette, lors des premières séances, grimpe jusqu’à 4 mètres, puis grimpe à nouveau jusqu’à 6 mètres, puis redescente (les moins timorés peuvent finir la voie).
Les situations ludiques sont par ailleurs très efficaces pour «oublier» le vide :
- faire des grands bonds en descendant
- corde tendue, se lâcher au signal et se laisser tomber en arrière
- faire le «pendule»
L’attitude de l’adulte doit aider l’enfant à dominer ses peurs. Pour cela, il veillera à:
- instaurer un climat positif en valorisant les réussites
- Encourager l’élève, même si le résultat immédiat n’est pas celui qu’il attend
- Eviter de comparer les performances des élèves les uns aux autres, mais toujours mettre en avant les progrès relatifs de chacun
- Autoriser l’échec et le dédramatiser
- En cas de blocage, trouver des solutions pour remettre l’enfant en confiance en le plaçant à nouveau en situation de réussite
- Etre soi-même, calme et serein, et surtout patient devant les difficultés d’apprentissage
Assurer sa sécurité et celle de son partenaire
Dans ce domaine, l’objectif de l’encadrant est de FAIRE PRATIQUER À SES ELEVES UNE ACTIVITE À RISQUE SANS QU’À AUCUN MOMENT ILS NE SOIENT EN DANGER.
Une organisation rigoureuse et efficace est nécessaire. Elle doit permettre aux enfants un temps d’activité optimum dans le plus strict respect des règles de sécurité. Cela passe par l’instauration d’habitudes de fonctionnement, telles que les modes de regroupement, les zones d’évolution (ateliers «bloc» et ateliers «moulinettes»), les rotations…
La sécurité passe aussi par la responsabilisation des enfants : on ne les met pas en situation d’«assistés», mais au contraire les enseignements proposés doivent les rendre autonomes et responsables de leur sécurité :
- Apprentissage des gestes d’assurage en moulinette
- Vérification mutuelle des procédures de sécurité (encordement, mise en place du descendeur)
Il est important qu’ils comprennent le sens des règles et des consignes de sécurité qu’on leur impose :
- Pourquoi utilise-t-on un descendeur pour assurer?
- Pourquoi ne doit-on pas mettre le doigt dans les plaquettes d’assurage?
- Pourquoi ne doit-on pas être trop loin du mur pour assurer?
- Pourquoi faut-il «bloquer» le grimpeur avant de le faire redescendre ?…
La sécurité passe aussi par une communication efficace entre les partenaires:
- «Avale» = l’assureur doit tendre davantage la corde (reprendre «le mou»).
- «bloque» ou «sec» = le grimpeur souhaite être tenu serré par la corde.
Cette communication est particulièrement nécessaire lors de l’arrivée en haut de la voie :
- Grimpeur = «Relais ! Bloque !»
- Assureur = «OK !»
- Grimpeur = «Descends moi !»
- Assureur «OK!»